OMEGA SOUND FEST : Report Samedi

Samedi 21 Octobre
Seconde journée du festival, point de vue météo cela s'annonce frais et humide, alors que bien au chaud et au sec dans le centre Culturel Jean Carmet, le programme s’annonce dantesque. Avec pas moins de 7 groupes au programme, allant du style Industriel jusqu'au Metalcore en passant par du Post Hardcore, Post black et Punk, celui qui cristallise l’attention, reste la tête d’affiche Rise of the Northstar.
WHITE SOFA [Metal Indus]

Photo Prise au portable. (kévin)
Lourde tâche que de lancer la soirée à "l'heure du goûter", la salle n'est pas très remplie, l'ambiance générale un peu anesthésiée par la fraîcheur du jour. Mais le quintette ne compte pas rester tranquillement dans un fauteuil en attendant que la salle se réchauffe.
Les membres du groupe bougent beaucoup, le chanteur tente de motiver les premiers festivaliers présents en appelant ceux restés au fond à se rapprocher.
Les morceaux s'enchaînent sur scène, ça se déchaînent, le bassiste est bien "hydraté" par son leader vocal qui lui verse le restant de sa gourde sur la figure.
Dans le pit, il y a désormais plus de monde, un wall of death est même lancé.
Finalement, une bonne prestation des Tourangeaux qui auront eu le mérite de ne rien lâcher et d'envoyer toute leur énergie dans leur set.
PRIMAL AGE [Hardcore]

Photo Prise au portable. (kévin)
C'est au tour des patrons du Hardcore français, pionnier du genre qui fête leurs 30 ans de carrière. Avec toujours autant de rage et de détermination sur scène, Didier Cauchois au micro est en furie, tel un lion libéré de sa cage, il virevolte, bouge dans tous les sens, clairement habité par sa musique, comme en trance.
C'est littéralement le vrai lancement du 2e jour, la salle est beaucoup plus remplie et l'auditoire est très réceptif.
Les autres membres du groupe ne sont pas en reste. Ça tape très fort et très juste au fût, les riffs sont lourds et puissants.
Côté setlist, le dernier album en date "Masked Enemy" de 2021 a le droit à 4 titres. « Endchild » et « Innocence » issus du premier EP "The Light To Purify" en1999 sont également de la partie.
Les thèmes de l’écologie et de la cause animale, qui tiennent à cœur au groupe sont évoqués, l'occasion pour le front man de lancer à la foule « Respect à tous les végans, végétariens présents... pensez à l'écologie, la vôtre, pas la fausse écologie politique... »
La fosse applaudit, avant de remettre ça avec des circle pit et pogo qui déchaînent les metalheads.
Il est déjà l'heure de terminer sur le titre « Dictation Of Beauty », qui conclut une énorme prestation.
POINT MORT [Post-Hardcore]

Photo Prise au portable. (kévin)
3e groupe à se présenter aujourd'hui, changement d'ambiance total.
Sam Pillay au chant est la seule femme présente sur scène aujourd'hui mais quelle présence !!!
Elle joue avec les ombres et la fumée de la scène pour d'abord se dissimuler et commencer par un chant clair qui pose les bases, avant d'envoyer un chant guttural, puissant, tout en se projetant sur le devant de la scène.
L'effet est dingue et le cadre est planté, le groupe n'est pas là pour faire de la figuration. La chanteuse semble comme possédée et joue son rôle à merveille. Les morceaux du groupe se veulent à la fois sombres, mélancoliques et violents, ce qui est admirablement représenté ce soir.
Entre moment d'accalmie salutaire et énergie foudroyante, le tout donne un ensemble mystérieux et profond.
L'auditoire est captivé, envoûté dans cette atmosphère très lourde, presque oppressante. Les guitares, ainsi que la batterie, résonnent à la perfection, oscillant entre partie plus calme et moment frénétique. Avant la fin du set, la chanteuse se permet de venir à la rencontre du public, debout sur la crash barrière, exprimer sa rage puis se laisser porter par la foule avant de revenir sur scène.
Le set se clôture de manière magistrale à l'image de la prestation du groupe.
Je ne connaissais pas le groupe, c'est une grosse découverte pour moi, une énorme claque et assurément mon coup de cœur de la soirée.
Il est temps pour moi de vous parler déco. Ça se veut très épuré voir simpliste, mais c'est également ce qu'on aime. Les stands de merch sont disposés de part et d'autre de la salle, avec une partie gauche merch du festival et market pour tous métalleux qui se respecte, avec également un stand de bd et tatouages. Le côté droit est réservé au merch artistes.
Au niveau de la scène, trône de chaque côté, des statues métalliques au style très science-fiction à la croisée entre Mad max et Alien.
CELESTE [Post-Black]
Place à présent aux Lyonnais et leur metal à la croisée entre différents styles du Sludge au black metal en passant par le post Hardcore. Bref, ils ont leur propre style, un univers bien à eux, et ils savent en jouer. La scénographie est assez simple, épurée, puisque l'ensemble du concert se jouera dans des tons très sombres, souvent dans un noir quasi complet, à l'exception de jeux de lumières blanches, qui viennent casser l'ensemble, et quelques moments où la lumière rouge envahie la scène. Les musiciens sont équipés de lampe frontale à faisceaux lumineux rouge, ce qui donne clairement un style lorsque les membres du groupe bougent où se déplacent.
J'ai trouvé ça assez monotone. Est-ce un souci de setlist ou mon goût personnel ? Il y a très peu de variation dans les morceaux, ça joue bien, c'est très carré et le groupe fait le taf, mais sans réellement transcender la salle. Le final est plus varié et on reste un peu sur notre faim, c'est en tout cas l'impression qui ressort des personnes autour de moi.
Ce sera ma petite déception, à revoir dans d'autres conditions peut-être, pour se faire un autre avis.
DEEZ NUTS [Punk-Hardcore]

Photo Prise au portable. (kévin)
Il est 21h30, la salle est maintenant pleine. Le trio australien, JJ Peters au chant, Matt Rogers à la guitare et Alex Salinger à la batterie, entrent dans l'arène et ils ne sont pas là pour faire dans la dentelle.
Les hostilités sont lancées dès les premières notes. Dans le pit, c'est la bagarre, la foule est en délire et le personnel de sécurité au niveau de la crash barrière va avoir du taf. Le front man est très remuant, survolté, il court et sautille d'un bout à l'autre de la scène.
Ce sont les seuls représentants non français aujourd'hui mais cela ne fait aucune différence. Ils sont comme à la maison, la salle est en fusion, les morceaux s'enchaînent et le rythme ne faiblit pas, tandis que pogo et slam partent de tous les côtés.
Au passage, félicitations aux agents de sécurité à la barrière, qui auront donné de leur personne !
À peine le temps de respirer, le concert passe à une vitesse folle, les quelques moments de répits sont appréciés dans le pit et à la barrière, le temps de se remettre de ses émotions.
Le contrat est plus que rempli, la salle est surchauffée avant l'arrivée de la tête d'affiche.
RISE OF THE NORTHSTAR [Rap-Metal]

Photo Prise au portable. (kévin)
La TA du soir est très attendue. La salle est pleine à craquer, le cadre est posé, avec un décor au thème évidemment japonais, ce qui a fait en partie le succès du groupe, avec des structures constituées de lanternes typiques du Japon et d'un cerisier en fleurs.
La foule est réceptive, les Français tel un rouleau compresseur, ne mettent que très peu de temps à embarquer l'auditoire, déjà entièrement acquis à leur cause.
Le groupe met en avant son dernier album "Showdown" sorti en avril dernier mais il n'oublie pas ses gros cartons, devenus des classiques comme "Here Comes The Boom", "Nekketsu" ou encore "The Legacy Of Shi".
Côté scène, le show est affûté et très pro, tout est bien en place, chacun sait ce qu'il a à faire. Quelques interludes ou une voix posent les bases de l'histoire que nous raconte ce spectacle, permettant au groupe de souffler et de changer leur guitare. Très belle performance des Français qui démontrent qu'il faut compter sur eux. C'est une machine bien huilée et l'un des groupes très prometteur de la jeune génération.
RESOLVE [Metalcore]

Photo Prise au portable. (kévin)
" Difficile position et en même temps, un honneur que de clôturer le festival " voici les mots du chanteur Anthony Diliberto.
En effet, une position loin d'être évidente, car le public est plus clairsemé, pas mal de festivaliers sont déjà partis, mais le public réagit, les « vrais » sont restés jusqu'au bout et comptent bien clôturer leur festival en beauté.
Le quatuor est déterminé à finir de retourner ce qu'il reste de l'oméga, et les couche-tard encore présents ne vont pas être déçus. Les titres joués sont percutants, tranchants, tapent directement dans le cœur de la cible. Le dernier album, sorti en septembre cette année, est superbement mis en avant, notamment avec une scénographie simpliste, efficace, basée sur des jeux de lumières du plus bel effet. Les festivaliers lâchent leurs dernières forces dans la bataille, tout le monde semble heureux de passer ce dernier moment ensemble. Le chanteur y va de sa petite dédicace improvisée à son bassiste, qui a fait le déplacement malgré le mariage d'une personne très proche (son meilleur ami si j'ai bien compris) ce qui touche celui-ci en plein cœur.
Le concert est un régal, une très belle prestation en clôture, une confirmation pour ma part que ce groupe monte clairement en puissance.
À noter, l'annonce avant le concert de Rise of the Northstar d'une prévente "Ultra early birds" pour la prochaine édition qui verra les groupes Crisix et Alea Jacta Est représentés ainsi que d'autres noms bientôt dévoilés.
Très belle première fois pour ma part, une organisation au top, alors sûrement à l'année prochaine Omega !
Lien vers le Festival
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