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MOTOCULTOR 2023, Carhaix-Plouguer

Dernière mise à jour : 27 août

Salut les indépendantistes bretons! "kentoc'h mervel eget em zaotra"!

Comme un grand nombre d'habitués du Motocultor, c'est sans un brin d'appréhension que nous avons parcourus ces kilomètres interminables au pays de l'Ankou (celui dont on ne prononce pas le nom...). La tête truffée de questions en tout genre, sur la bouffe, la remise du bracelet, le casheless, le nouveau site, le nouveau site, le nouveau site. Ca tournait quasiment à l'obsession...



Il faut l'avouer, le centre Bretagne c'est beau, vraiment très beau, des forêts à perte de vue, de la verdure, des collines aux pieds desquelles s'étendent de majestueux lacs zébrés des reflets des rayons du soleil qui ont vaillamment réussi à traverser la voûte nuageuse. On n'a pas besoin d'aller en Ecosse ou en Norvège pour être époustoufler par une nature préservée dans toute sa magnificence.


Arrivés à Carhaix-Plouguer, c'est pas tout à fait la même impression. La ville et ses habitants semblent usés et fatigués, même si l'on sent la chaleur et la bienveillance dans leurs regard et dans le ton de la voix, les âmes et les pierres semblent trainer une douloureuse mélancolie.

Je vous recommande au passage le vitrail de l'ancienne Collégiale Saint-Trémeur et le site archéologique de Vorgium, ancien nom gaulois de Carhaix. Ils auraient d'ailleurs dû garder ce nom je trouve, mais je sens que vous en avez rien à carré... (Humour, jeu de mots..)

La ville offre quand même tout ce dont a besoin un festivalier de base : l'alcool, la nourriture et pour les plus organisés, un toit.

Après cette traversée remarquable de la ville et notre installation chez notre logeuse d'une incroyable gentillesse direction la terre promise !

La découverte du nouveau site : tout est un peu plus grand, les scènes sont plus hautes et plus grandes, plus éloignées les unes des autres. Mais tout reste assez similaire aux versions précédentes avec quelques améliorations sensibles.

Il y a aussi plus de stands de merch et de nourriture, pleins de boutiques, le paradis pour ruiner son compte en banque.



Jeudi 17 août

Motocultor l'année du renouveau par Kevin-Overscorp

Premier jour du festival le soleil est au rendez-vous et les premiers festivaliers aussi, l'attente est d'environ 10/15min pour accéder au site après la traditionnelle fouille.


Personnellement j'avais anticipé en venant récupérer mon bracelet la veille, le site étant ouvert pour les campeurs dès le mercredi 14h et à ce moment là moins de 2min pour récupérer le bracelet et entre 30 et 45 minutes pour accéder au camping.


Une fois à l'intérieur nous avons une vue sur l'ensemble du site avec le Market sur la gauche, l'espace Cashless et un peu plus bas une tente combinant le Merch artiste, une zone de dédicace et le Merch officiel du festival.


Sur notre droite on aperçoit une scène en pleine air "Supositor STAGE" et 2 tentes : La "Massey Ferguscène" et la "Bruce Dickinscène". En continuant vers le fond du site on découvre toujours sur notre droite en contrebas la deuxième scène en pleine air : la "Dave Mustage" et à l'extrémité gauche du site se trouve le stand de restauration et le bar, même configuration, quasi symétrique côté "Supositor stage", à noter que les noms des scènes ne sont pas inscrite sur celles-ci mais que plusieurs plans se trouvent sur site pour que les metalheads se repèrent.


L'ensemble est plutôt aéré et la circulation se fait très facilement, le terrain qui a accueilli le festival local des Vielles Charrues quelques mois plus tôt est relativement en bon état, il faut toutefois regarder où l'on pose le pieds à certains endroits pour éviter les pièges.


Les concerts démarrent à l'heure et la machine est lancée.


Grade 2

Le trio britannique a la lourde tâche d'ouvrir le festival et il s'en sort vraiment bien.

Les festivaliers présents se rassemblent et apprécient ce set maîtrisé sous le soleil breton, la scène semble un peu grande pour les deux guitaristes, Jack Chatfield (guitare) et Sid Ryan (basse) tentant d'occuper l'espace en jumpant et en échangeant leurs positions, de son côté Jacob Hull à la batterie sérieux et appliqué donne de sa personne devant le Backdrop rouge du groupe.

Les titres de l'album éponyme du groupe sortie en février dernier s'enchaînent à merveille.

Groupe à surveiller, qui pourrait gagner quelques places dans le Running Order dans les années à venir.




Komodor

De mon côté je file vers la tente nommée "Bruce Dickinscène" pour voir la deuxième partie du show de Komodor, le groupe breton qui nous arrive de Douarnenez à quelques kilomètres seulement du site de Carhaix.

Le Quintet fait corps avec sa musique au rythme entraînant et à la touche psychédélique puisqu'il arbore des tenues 70s, les sourires sont de circonstances, le public semble totalement conquis par l'énergie dégagée.

Le groupe est survolté, virevolte sur la scène, semblant presque manquer de place, le batteur sautillant littéralement et l'un des guitaristes se permettant même de descendre jouer entre la scène et la crash barrière pour continuer de faire grimper le mercure.

Les derniers morceaux passent à une vitesse folle, la fin du show est quelque peut dérangé par les essais de balance sur la "Supositor Stage" mais le groupe n'en démord pas et finit en apothéose. Moment assez court pour ma part mais tellement revigorant, une sorte de bond dans le temps, un très grand plaisir, également un groupe qu'il ne faudra pas rater lors d'une prochaine date.


Burning Witches

17h25, plein milieu de journée et avec un timer de 50 minutes, les sorcières ont le créneau idéal pour envoûter un maximum de public et gagner quelques âmes supplémentaires.

Les cinq jeunes femmes lâchent les chevaux dès leur entrée sur scène avec le titre "Unleash the beast" issue de leur dernier album sortie en mai dernier : "The dark tower". La Frontwoman Laura Guldemond saute en levant le point lors du refrain pour tenter de motiver la foule un peu timide en ce début de set, le morceau est assez exigeant vocalement et on sent la vocaliste pousser sur sa voix pour atteindre les notes, sûrement le temps de chauffer celle-ci qui sera à la hauteur pendant tout le concert.


Les musiciennes alternent avec des titres de l'album précédent tels que "Wings of steel" et " We stand as one" et des nouveautés comme "World on fire". L'ensemble se marie parfaitement.

La scène est personnalisée avec des drapeaux représentant l'étoile à cinq branches et des décors représentant des tours, tout cela pour représenter le design du dernier album qui trône fièrement sur le Backdrop.

La foule qui s'est amassée devant la scène en plein air durant les premiers titres, joue maintenant parfaitement le jeu en sautant, levant les poings et en secouant la tête au rythme effréné des riffs de guitare et des coups donnés sur la batterie par l'excellente Lala Frishknecht.

Les deux guitariste et la bassiste sont à leur tour virevoltantes et continuent de réchauffer l'ambiance.

Le Heavy metal aux accents power du groupe est impeccablement exécuté, le groupe monte en puissance, le combo 100% féminin apporte un vent de fraîcheur dans cette après-midi bien chaude.

Je file de mon côté vers la tente ou va se produire mon immanquable du jour : A.A.Williams, et accéder à la barrière.

Hâte de revoir ce groupe dans les années à venir.



A.A.WILLIAMS

C'est l'artiste à ne pas louper ce jeudi selon moi, j'arrive donc avec un peu d'avance sur le début du concert pour me placer idéalement en plein centre de la tente, collé à la barrière.

Je profite en privilégié des derniers réglages, test et autre balance, pour l'anecdote j'en perds le contenu de mon gobelet en me positionnant.

A.A.Williams c'est un nom que l'on connait beaucoup sur la scène Post-rock et un peu moins dans l'univers metal mais l'artiste commence à se faire remarquer et prendre de l'ampleur, notamment grâce à son passage au Hellfest en 2022 qui avait fait déborder la tente de la Valley.

Accompagné à la basse par son mari Thomas Williams, Matt de Burgh Daly au clavier et à la guitare, ainsi que Wayne Proctor à la batterie, le quatuor prend place sur la "Massey Ferguscène" applaudit par un auditoire qui les attend très nombreux, la tente est remplie. Chacun prend sa place, l'air concentré alors que les premières notes résonnent, c'est le titre "For Nothing" issu du dernier album sortie en Octobre 2022.

Ambiance lourde, voix douce, ce titre est idéal pour nous plonger dans l'univers de la chanteuse anglaise, nous voilà embarqué dans un voyage en apesanteur. Suit l'excellent "Evaporate" légèrement plus rythmé que le précédent, provenant également du dernier album ils seront au nombre de cinq sur la setlist.

L'alternance entre partie chant envoûtant et break rythmique instrumental font tout le sel de l'artiste.

Nous percutant de plein fouet avant de nous replonger dans un paysage sombre, embrumé. Le chant foudroyant du troisième titre "Murmurs" touche le public en plein cœur.

A.A.Williams est clairement habitée par sa musique, elle ne s'adresse que très peu au public avec des "merci" de si de la au cours du concert. Le public ne manque pas d'applaudir chaleureusement à chaque fin de titre, et est très respectueux de l'ambiance qui règne sous la tente.

Son regard noir et fixe durant la casi totalité du spectacle nous hypnotise.

Après les titrse "Control" (ep 2019) et "Melt"/"Love and pain" les titres "Golden" et "As the Moon rest" qui clôturent ce moment magique, entre légèreté vocale et lourdeur de l'atmosphère l'équilibre est parfait.

A.A.Williams m'aura finalement abreuver de tout son talent, pas besoin de la bière écoulée 1h auparavant.

Merci et à très vite très chère A.A.Williams !





La journée bas son plein et entre deux concerts je demande leur avis à quelques festivaliers, notamment concernant la disposition du nouveau lieu.

L'avis général est plutôt positif, plus d'espace pour circuler, c'est aéré et la scène est très visible, les écrans n'étant pas utiles pour les personnes interrogées.

En revanche le manque de décoration et de personnalisation du site version Motocultor est déploré par les festivaliers habitués du lieu (et des personnes faisant également les Vieilles Charrues) et les amoureux de la première heure du Motoc.

Les points positifs régulièrement cités sont donc l'aisance à circuler et la disposition globale du lieu, l'organisation est également saluée.


Les petits points négatifs ou à améliorer sont les scènes trop proches et les essais de balance pouvant perturber la fin des autres sets, la décoration inexistante et également un léger manque de communication sur le contenu du merch et enfin l'affichage à l'entrée pour séparer les fils entre personnes avec et sans bracelet.


Certains festivaliers m'ont également rapporté l'attente un peu longue au bar ou à la restauration. Personnellement je n'ai que très peu attendu et si je compare avec ce que je connais le mieux, c'est a dire le Hellfest, l'attente est plus qu'acceptable.


Tandis que certains puristes déplorent que la jauge ai été augmentée et que par conséquent le festival soit moins intimiste et espèrent ne pas voir le Motoc devenir une machine mais plutôt reste à taille humaine.


Vendredi 18 août

Motocultor par Tristan Le Viking


Déjà bonne première surprise : les parkings sont bien situés, bien organisés, et l'accès au festival se fait rapidement et agréablement. Il faut dire aussi que la météo était de la partie, pas trop chaud ni trop pluvieux, juste parfait.

L'espace presse. Logé entre les backstages et le merch artiste, un grand espace est attribué à la presse et au VIP : Bar, toilettes fonctionnelles, espace interviews, food truck et coffee truck. Le burger végé + frittes maison 12.50 Euros, avec une galette rösti, du cheddar et des petits légumes cuisinés. Pas trop cher et vraiment bon.

Crédits photo : Aïdan


EPICA

Crédits photo : Aïdan

Une fois les forces reprises, direction le concert d'Epica, le son est vraiment parfait et c'est certainement la grande force de cette édition du festival. La performance du groupe elle aussi est parfaite : les effets visuels et pyrotechniques, la présence scénique et l'exécution des morceaux est vraiment nickel et le public ne boude pas son plaisir.


WARDRUNA

Tout d'abord, un petit rappel sur ce que représente la musique de Wardruna.

la philosophie d’Einar Selvik, c’est de prendre le meilleur du passé pour améliorer le présent à travers une approche de sanctification de la nature. En aucun cas, il ne se revendique de faire de la musique viking, puisque comme tout le monde le sait, les vikings n’écrivaient pas la musique, c’était une transmission orale entre les skalds.

Einar s’inspire juste des traditions et de la mythologie nordique en utilisant des instruments d’époque qu’il a fabriqué, pour la plus part, lui-même. Son message c’est que l’homme a besoin de se reconnecter à la Terre, de retrouver le respect de la nature, car c’est avant tout lui permettre de retrouver sa place dans ce monde.

Einar et sa troupe sont la tête d'affiche du Motocultor leur prestation était plus qu'attendue, place à la musique, et honnêtement, même en essayant de faire taire mon côté fan déjà conquis, c’était juste un moment incroyable !

Tout d’abord le son est absolument démentiel, une prestation aux petits oignons, ajoutez à ça une performance parfaite et une exécution absolument irréprochable. Wardruna nous emmène dans son univers avec une perfection absolument surnaturelle.

En ouverture, « Kvitravn », le corbeau blanc nous invite à nous envoler vers les cieux rencontrer les dieux, rythmes tribaux, cordes frottées ensorcelantes et chants éthérés, tous les ingrédients de la musique chamanique sont réunis et avec quel brio !






Pour conclure sur cette expérience du Motocultor nouvelle formule, on n'est pas sur une révolution totale, on retrouve l'identité du festival : à taille humaine, facile d'accès et avec une affiche toujours très attirante. Le site est plus grand ce qui permet des améliorations notoires en terme d'accès, de confort et de circulation. On notera une qualité de son très au-dessus des anciennes éditions. Quelques éléments restent quand même à améliorer : la remise des bracelets, pas assez de personnes face aux festivaliers, le cashless pour la presse et la bière, plus de choix et de meilleur qualité.


Bref, on peut dire que c'est globalement une réussite et bravo à l'équipe des bénévoles pour tout le travail accompli.


Longue vie au Motocultor !

KEVIN OVERSCORP

TRISTAN LE VIKING


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