HELLFEST PART II : 4 jours en Enfer ! (Samedi 25 juin)
Dernière mise à jour : 30 juil. 2022
Édition de tous les records, voilà celle qui incarnera mon premier Hellfest à tout juste 20 ans… Me voici pour vous conter mon aventure dans les limbes du plus important festival de metal en France !
NB:
Vous êtes invité·e·s à lire le report précédent avant de vous lancer dans celui-ci. Bonne lecture !
Je me réveille vers 5h00 par une douleur au pied. Impossible de poser le pied correctement. Il se pourrait que, la veille, ma demie chute dans le circle pit ait au final fait quelques dégâts. Je me décide tant bien que mal à me lever pour faire un tour au poste des secours. Mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ? Sur le chemin, un festivalier se préparant à aller travailler me voit boîter, a sûrement pitié et insiste pour m’accompagner. Je me fais enregistrer puis ausculter chez les secours. J’aurais juste un gros hématome interne qui touche des zones sensibles mais c’est heureusement tout. Seule la glace pourra y remédier. Je suis invitée à revenir quand la douleur se fera de nouveau très intense pour remettre un pain de glace dans la journée. Je retourne à la tente pour grapiller encore un peu de sommeil.
Je note quand-même qu’on m’arrête assez souvent sur le camping pour me demander si tout va bien. Mon bobo un peu embêtant étant probablement dû à la veille en Warzone, on m’en félicite presque quand j’explique les faits. Comme une impression d’être validée en quelques sortes. C’en deviendrait mignon.
Bref, je boîte et cela me ralentit. Je rate ainsi de peu Nero Di Marte à l’Altar. Tant pis pour moi à nouveau.

Michael Monroe. Mainstage, 12h15.
Je retrouve Léa ici. On écoute en restant sagement assises. Michael Monroe avec son glam inonde le public d’une vague d’amour. Les riffs sont attacheurs. La journée commence positivement.

Gloryhammer. Mainstage, 13h00.
Pour le coup, nous n’avons pas suivi le concert face à la scène mais plutôt de la grande roue. Les échos que nous avons dans la queue sont énergiques et nous font toutes deux faire quelques headbangs. Gloryhammer, c’est du power metal haut en couleurs qui nous amuse. Vu d’en haut, c’est d’ailleurs très satisfaisant d’observer le circle pit.

Ayron Jones. Mainstage, 13h45.
C’est indéniablement un excellent musicien comme les trois autres instrumentistes à ses côtés. Il défend son dernier album Child Of The State à merveille. L’artiste excelle au croisement subtil du rock, du blues, du metal et de la soul. On peut peut-être noter à son égard une timidité : AJ semble se cacher derrière ses lunettes par moment. J’écourte cependant car il est encore impossible d’être à deux endroits en même temps.

Fejd. Temple, 14h.
Je rattrape en cours de route leur concert. Encore une fois, je me laisse porter vers des contrées inconnues avec une musique qui parle au cœur bien qu’il s’agisse d’une langue étrangère. Les paysages qui s’en dégagent sont doux. J’aurais passé ma journée ici mais le concert s’achève déjà.
Petit break pour le déjeuner et je me balade un peu au Hell City Square. Nuclear Blast Records vit un assaut : la queue pour la signing session est interminable. Je me réjouis d’avoir acheté du merch la veille. Malheureusement, mon peton tire à nouveau et je retourne chez les secours. Cette fois-ci, j’accepte un pain de glace pendant une demi-heure mais je refuse l’attelle et les béquilles que l’on me propose. En tout cas, big up aux équipes qui sont aux petits oignons.

Eluveitie. Mainstage, 16h10.
J’ai l’honneur de vous annoncer qu’Eluveitie est ce qu’on pourrait appeler un « groupe doudou » pour moi. Le groupe de folk metal suisse fait partie de ceux qu'il y avait dans mes écouteurs pendant mes années collège… Comment vous dire que je me devais de les voir ! La setlist m’a remémoré quelques souvenirs. Le groupe affiche fièrement ses origines gauloises helvétiques : les riffs death metal se mélangent parfaitement au chant mélodique en gaulois helvète exprimé par la voix sublime de Fabienne Erni et aux instruments traditionnels (une pensée pour Léa qui a reconnu la vielle à roue mais en rebaptisant une bonne dizaine de fois l’instrument jusqu’à l’intervention d’un gars à côté de nous, c’était drôle à suivre). Je suis très satisfaite du concert.
Captation ARTE Concert : https://youtu.be/xRMFdIco6nY

The Rumjacks. Warzone, 17h00.
Le punk celtique m’a eue la veille, je reste donc sur mes gardes ce jour. Je laisse Léa pogoter pendant que je garde ses affaires et que je tente de sauter un minimum à cloche pied. Comment ne pas se laisser emporter par ces australiens ? L’énergie du groupe est communicative. On finit tous par danser quand même. Je me fais initier à ce qui me semble être la danse Keff.

Epica. Mainstage, 17h55.
Rebelote, autre « groupe doudou » qui m’a accompagnée au collège. Le mélange heavy metal avec les éléments symphoniques se marient parfaitement. Le groupe néerlandais nous transporte. Leur musique est très cinématographique et a ce pouvoir de nous faire vivre une épopée mystique. La scéno avec ses deux énormes têtes de serpents de chaque côté de la scène crachant du feu nous invite à la fantaisie. La voix de Simone Simons est époustouflante, comme la tenue qui la sied magnifiquement. Coen Janssen au clavier attire également l’attention.
Captation ARTE Concert : https://youtu.be/5CpDU-xf0Kg

Igorrr. Temple, 18h55.
Un quart d’heure passe sans que le groupe apparaisse. Très probablement un problème technique à blâmer ici. Cependant, le groupe français devra se contenter du temps imparti restant. C’était court, trop court. Igorrr est un projet plutôt expérimental. Leur style ? Le « baroque core ». Le black se mélange au lyrisme de la soprano grecque Aphrodite Patoulidou et à des passages classiques pouvant rappeler Lully. Le résultat est aussi déroutant que fascinant.

Nightwish. Mainstage, 20h20.
Promis, c’est le troisième et dernier groupe du line-up du jour qui a encore bercé mes années collège. On revient ici dans la veine symphonique. Floor Jansen nous présente une prestation vocale à la hauteur des précédentes chanteuses, Tarja et Anette. Sa technique est impressionnante, alliant lyrisme et puissance. Les Finlandais ont enfin pu défendre leur dernier album sur scène après 2 ans. Le public était au rendez-vous et le show à la mesure du groupe.
Captation ARTE Concert : https://youtu.be/pYIX1Jyb64E

Guns N’Roses. Mainstage, 21h55.
Groupe légendaire dont ma mère m’a tant parlé, je peux à ce jour la narguer de les avoir vus sur scène. Néanmoins, je n’en retire que peu de positif et j’en suis navrée. Pour commencer : 2h30 sur scène, c’est long et il faut pouvoir tenir la durée. Le début s’est accompagné d’un mouvement de foule qui n’en a rien à faire de votre sécurité puis l’ennui est vite arrivé. Je présente mes excuses aux gens du public proches de Léa et moi car nous avons essayé de passer le temps comme on pouvait en discutant (on était un peu piégées pour partir). La scénographie restait plaisante visuellement, encore heureux. Ensuite, la reprise de « Back In Black » n’avait peut-être pas sa place quand on a une discographie comme les Guns. Petit clin d’œil pour le plaisir du public ou manque d’inspiration pour tenir une setlist aussi longue ? Enfin, autre point qui m’a chiffonnée : le monsieur devant moi qui m’a bloqué la vue un long moment, participant sûrement à ce que je décroche du concert. Malgré des titres iconiques qui font plaisir à entendre avec Slash qui assure à la gratte, le résultat global reste un flop pour mon amie et moi. Rien à voir avec ce dont on nous a vendu par nos aînés. C'est dommage mais c'est comme cela.
In Extremo. Temple, 01h30.
Le temps de s’extirper du précédent concert, je rate une bonne partie du concert de ce groupe de folk metal/metal médiéval allemand. L’ambiance est vivante, le groupe énergique. Des flammes surgissent de la scène. Cette dernière demi-heure a su me changer les idées en bien.
De retour au camping, je suis surprise de l’inventivité des festivaliers. Ce soir : pas de Caddie mais une chaise de camping. La fatigue me tient malheureusement, je ne reste pas tard. Demain, la journée sera longue.
